8 mars 2021 : la Journée internationale des droits des femmes

Mis à jour le 11/03/2021

A l’occasion de la journée du 8 mars 2021, les représentants de l’État sont allés à la rencontre des figures féminines qui, de par leurs actions, concourent à l’objectif de cohésion sociale et à l’accès aux soins fondamentaux pour les publics féminins.

Déroulé de la journée :

11h-11h45

Dans la matinée a eu lieu le lancement de l’application App-Elles sur le territoire, en présence de Stéphanie Canovas, Déléguée aux Droits des femmes et à l’égalité auprès du préfet de l’Hérault, de Fatma Nakib, adjointe au maire et déléguée à l’égalité et aux droits des femmes et de Michaël Delafosse, maire de Montpellier.

Cette application sur smartphone répond aux principaux besoins d’assistance et de soutien aux victimes et témoins confrontés à une situation de violence présente, passée ou potentielle. Dès à présent, l’application App-Elles portée par l’association Résonantes est accessible en téléchargement gratuit et étendue à la ville de Montpellier.

Elle offre 3 possibilités :

- Prévenir et sensibiliser en cas de danger grâce à un dispositif d’alerte inédit qui permet de pré-enregistrer 3 contacts de confiance ;

- Parler en identifiant au mieux les ressources et les lieux d’écoute sur le territoire grâce à l’accès au répertoire ;

- Dénoncer via le lien avec les outils de signalements aux forces de l’ordre pour un appui aux victimes, à leurs proches ou aux témoins ( https://arretonslesviolences.gouv.fr/).

L'application mutualise toutes les ressources d’aide d’assistance et de soutien pour les victimes, les témoins et les professionnels de l’accompagnement et de la prise en charge des victimes. 

Pour aller plus loin dans la protection des victimes, des bracelets peuvent être portés et connectés à l'application. Ce dispositif peut permettre d'alerter les secours quand on n'est pas en mesure de le faire soi-même et, de manière plus générale, d'apporter aux victimes un sentiment de sécurité dans tous les instants de leur quotidien.

14h45

Thierry Laurent, secrétaire général de la préfecture de l’Hérault, a rencontré Sara Le Goff, coordinatrice de La Bulle douche nomade, et de Gaëlle Zibel, bénévole de l’association Les Femmes Invisibles.

De formation moniteur éducateur, Sara Le Goff est une professionnelle du médico-sociale riche de ses expériences de voyages et animée par ses engagements. Née en 2017, La Bulle douche nomade est concept qui répond à la question du rapport au corps et à l’intimité des personnes isolées en situation de fragilité et de grande précarité, qui touche particulièrement Sara Le Goff. Après plusieurs années à développer le projet de la Bulle bénévolement, elle est aujourd’hui la première salariée de l’association, en tant que coordinatrice.

La Bulle douche est le fruit d’un groupe d’ami.e.s, qui d’une part ont la volonté de concrétiser un désir d’engagement dans une action simple et utile, et d’autre part découvre en 2017 le concept de « douche mobile » développé en France par l’association parisienne Mobil’douche. L’accès à l’hygiène est un droit fondamental pour toutes et tous : la restauration de l’image de soi passe d’abord par une amélioration de l’apparence physique et donc par l’hygiène corporelle. Favoriser l’accès à la douche est la première étape vers une ré-inclusion sociale. L’objectif du dispositif mobile d’hygiène est alors de permettre à ces femmes et ces hommes fragilisés par la vie de retrouver un peu de dignité le temps d’une pause à l’abri, et dans le temps par un travail de partenariat.

Gaëlle Zibel, présidente de l’association Les Femmes Invisibles depuis décembre 2019 et assistante de service social à la Ligue contre le cancer, est engagée au quotidien dans l’aide au public en situation de précarité. Elle agit notamment dans le milieu associatif en faveur du public féminin dans la visibilité de la condition des femmes en situation de grande précarité : distribution de kits d’hygiène globale et menstruelle dans les centres d’accueil de jour et hébergement pour femmes et maraudes inter-associatives notamment.

19h30

Jacques Witkowski, préfet de l’Hérault, est allé à la rencontre de trois figures féminines engagées au centre d’hébergement pour femmes, rue de l’Abbé de l’épée à Montpellier.

Trois personnalités engagées dans la lutte pour l’égalité femmes-hommes et pour les droits des femmes ont pu prendre la parole afin de présenter leur parcours et leurs actions en faveur de leur cause.

Julie Garlenq, directrice territoriale de la croix rouge française, a fait de son engagement pour les personnes fragiles son métier. D’abord sur les terrains d’urgences internationales, elle rejoint ensuite la France sous les couleurs de la Croix-Rouge française dans l’ingénierie de projets sociaux sur les régions PACA et Languedoc Roussillon en soutien aux délégations territoriales bénévoles. Par la suite, après avoir complété sa formation initiale en commerce et psychologie par un diplôme de niveau I à l’IRTS et par l’obtention du Certificat d’Aptitude aux Fonctions de Directeur d’Etablissement ou de service d’intervention Sociale, elle prendra la direction d’établissements médico-sociaux. Depuis 2019, elle est directrice territoriale à la Croix-Rouge française.

Elodie Ternat, infirmière du SAMU social, s’est engagée dans le domaine médical directement après ses trois années d’études universitaires en préparant le concours d’infirmière à l’IFSI de Montpellier. En 2008, elle accède à son premier poste en tant qu’infirmière à l’hôpital de Montélimar. Elle décidera plus tard de partir pour Montpellier et en 2013, elle intègre les effectifs de l’association l’Avitarelle, et découvrira par la même occasion le Samu Social.

Najette Fathi, directrice de l’association humanitaire de Montpellier AHM, coordonne plus de 200 bénévoles en faveur des personnes en situation de précarité. Assistante des ressources humaines à Montpellier Méditerranée Métropole, elle est engagée dans la vie associative à l’AHM en tant que co-directrice administratif général et gestion des pôles RH et partenariats.

A l’occasion de la présentation des parcours et de l’engagement porté par ces trois personnalités, de riches échanges ont pu avoir lieu, notamment sur la lutte contre la précarité menstruelle via le plan quartiers solidaires (pôle politique de la ville), la mise en place de maraudes mixtes depuis octobre 2020, la création de nouvelles places d’hébergement pour des femmes sans logement en pré, post ou en cours de maternité, ou les suites du partenariat engagé entre la Croix-Rouge française et le Centre d’Information des droits des Femmes et des Familles.

En cas d’urgence et de danger immédiat

  • Appeler le 17
  • Utiliser le 114  par SMS

Pour un conseil, une orientation ou signaler un fait de violences :

  • Appeler le 39 19 : numéro gratuit et anonyme à destination des victimes de violences sexistes et sexuelles, de leur entourage et des professionnels concernés, fonctionnant du lundi au vendredi de 9h à 22h, ainsi que les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h
  • Signaler votre situation sur Internet via la plateforme dédiée fonctionnant tous les jours sans exception, 24h/24 avec un tchat non traçable :  https://arretonslesviolences.gouv.fr/ 
  • Utiliser le tchat gratuit : www.commentonsaime.fr 
  • Télécharger l’application « APP-ELLES  » : https://www.app-elles.fr/ 

Si vous êtes une femme en situation de handicap et victime de violences, appelez le 01 40 47 06 06  (permanences le lundi de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30 ; le jeudi de 10h à 13h)

Si vous êtes un enfant victime de violences, appelez le 119  (appel gratuit 24h/24, 7j/7).

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