9. Cour des Belges

Mis à jour le 22/08/2023

La « cour des Belges » a été baptisée ainsi en 1949 afin de perpétuer la reconnaissance des réfugiés belges de 1940 à la population de l’Hérault pour son accueil. En effet, dès l’attaque allemande du 10 mai 1940 qui prend la France par surprise, un million et demi de Belges déferlent sur les routes françaises et le département de l’Hérault doit faire face à l’arrivée massive de réfugiés venus de Belgique et des départements du nord de la France.

Dans la cours des Belges, il est apposé une plaque en mémoire de Thérèse Nichterwitz.

 

Qui était Thérèze Nichterwitz ?

Thérèze Terraza, née en 1908 à Molinos en Espagne, arrive en France dans les années 1920 et épouse Robert Nichterwitz en 1928 à Soubès, acquérant la nationalité française par ce mariage.

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est employée auxiliaire à la Préfecture de l’Hérault où elle occupe le poste de concierge, son mari ayant fonction d’huissier.

 

En 1941, elle entre en résistance et rejoint les réseaux « Liberté » et « Combat » puis « NAP » (Noyautage des Administrations Publiques) des Mouvements unis de la Résistance (MUR). Agent de diffusion pour les réseaux clandestins puis agent de liaison, elle devient chef départemental du service des liaisons du réseau NAP à compter du 1er avril 1943. Son domicile, situé au sein de la Préfecture, est utilisé comme boîte secrète et comme lieu de réunion et de refuge pour les responsables des réseaux NAP et MUR ainsi que pour les fonctionnaires sympathisants de la Résistance. Thérèse Nichterwitz constitue une cache d’armes dans un local contigu à son domicile et assure des transports d’armes, de munitions, de tracts et de journaux clandestins.

Ses attributions la mettent en contact avec les principaux chefs de la Résistance dont Ferdinand Paloc, Jacques Renouvin, Gilbert de Chambrun et Marceau Gitard.

 

Arrêtée sur dénonciation le 11 janvier 1944 par les autorités allemandes, maltraitée lors d’un interrogatoire brutal, cette femme courageuse ne trahit pas les secrets qu’elle détient. Après avoir été internée à Montpellier du 11 janvier 1944 au 16 mars 1944 puis à Romainville du 17 mars au 13 mai 1944, elle est déportée en Allemagne à Ravensbrück puis à Orianenburg Sachsenhausen jusqu’à la libération du camp par les russes le 4 mai 1945. La déportation ayant gravement affecté sa santé, elle est rapatriée en France en mai 1945.

 

Décrite par les responsables de la Résistance comme un « exemple de courage et de foi patriotique », plusieurs distinctions honorifiques lui sont décernées dont celle de Chevalier de la Légion d’honneur.